vendredi 24 décembre 2010

Sortie en bateau





Jeudi, lever aux aurores pour partir à plus de 2h de Rio dans une ville du nom de Angra. Voir sous google maps
Cette ville est au cœur d’une vaste anse où des îles s’étirent et offrent des plages de sable blanc et des décors tropicaux de rêves lorsqu’on les aborde en bateau. On navigue tranquillement d’iles en iles en se baignant à chaque fois dans ces eaux claires et à la température idéale.
Il parait qu’il fait encore un peu froid à Paris :-D
Certaines îles sont privées et abritent des résidences somptueuses au cœur de jardins parfaitement entretenus où des palmiers font écho à la jungle environnante. Vraiment pas mal !
On a vraiment de la chance sur cette journée : on part sous une pluie fine qui cesse lors de la première traversée. On prend notre premier bain entouré de poissons colorés alors que les dernières gouttes tombent. Puis le temps s’est éclairci jusqu’au retour où après avoir laissé le bateau au port, une pluie battante nous a contraint à chercher un abri avant le retour sur Rio sous un véritable déluge!

Le pain de sucre

Mercredi matin, départ pour l’une des attractions de Rio : la fameux pain de sucre. On y accède par un téléphérique avec une étape sur un sommet intermédiaire pour finir à près de 400m. On a alors une vue imprenable sur tout Rio.
On prend conscience à la fois de l’étendue de la ville et de sa géographie particulière :elle est parsemée de lacs et de sommets qui découpent la ville en quartiers reliés par des tunnels ou accessibles seulement en faisant le tour du lac. Curieux d’avoir choisi un terrain aussi accidenté alors que les abords de la ville côté nord sont extrêmement plats…
Après la descente, déjeuner dans un petit resto dans un quartier assez pittoresque du centre historique. On peut y admirer le travail d’un artiste chilien qui depuis 20 ans colle des carreaux de céramique de toutes provenances sur un escalier transformé maintenant en œuvre d’art.




Le temps qui reste couvert ne nous permettra pas de finir le programme prévu :l’ascension du corcovado pour admirer de près le christ rédempteur qui domine vraiment toute la ville du haut de ses 750m. Etant donné le peu de temps qu’il me reste, je pense que ce ne sera pas pour cette fois en ce qui me concerne L

Reprise des activités

Après 3 jours de silence, je reprends mon clavier.
Un mardi plutôt calme : S et P avaient un RDV professionnel. Attente de leur retour au frais, puis plage dans un coin plus tranquille que la veille question vagues :-)
Avant de rentrer, grande promenade qui nous a conduit jusqu’à Ipanema. Plus chic et plus petite que celle de Copacabana, son orientation nous a permis de voir un superbe coucher de soleil.
On a aussi assisté à une démonstration de capoeira. A la fin de l'exhibition, nous avons vu un truc qui m’a bluffé : l’un des « danseurs » a placé un pareo à plus de 2 mètres de hauteur tenu par 2 personnes à bout de bras. Après une course d’élan, il a effectué une rondade, pris son impulsion près du paréo et a réussi à passer très largement au-dessus de l’obstacle improvisé en se rétablissant sur ses pieds. J’estime son saut à plus de 2m15. Ce qui ne me parait pas mal pour un gars dont ce n’est a priori pas la spécialité et qui n’a pas utilisé un style très prisé dans les écoles d’athlétisme ! 
Le soir s’est achevé sur un churrasco dans un restaurant d’Ipanema. Il s’agit de viande cuite au barbecue servie à volonté. On n’a que l’embarras du choix et on est obligé de mettre un petit rond de couleur coté rouge pour qu’ils nous laissent souffler quelques minutes avant de revenir à la charge.
Autant vous dire que je m’en suis mis plein la panse ! Pas bon pour ma ligne tout ça…

mardi 21 décembre 2010

Alerte à Copacabana

Immense plage située au cœur de Rio, Copacabana doit être une des plages les plus célèbres du monde. Elle est effectivement magnifique, tellement grande qu’on n’y est pas oppressé par la foule, les rouleaux déferlent de façon aussi intense qu’à Lacanau et le décor (si on excepte le béton côté ville) est plutôt sympa.
Il y aussi des côtés moins agréables :
 
-          On est assailli en permanence par les vendeurs ambulants (même si on trouve des trucs qui  poussent à la consommation : paréos, jupes comme la petite fille du clip de la lambada qui iraient trop bien à ma puce, chapeaux (indispensables tant le soleil tape !), maillots, bijoux, cigarettes et diverses substances illicites (mais c’est pas sur ces dernières marchandises là que nous avons craqué) 

-          La plage n’est pas très propre. Ou plutôt, l’eau n’est pas très propre. Il y a de nombreux déchets plastiques qui flottent. Plus les vagues sont fortes et plus ils sont déposés sur la grève mais ce n’est pas très agréable


-          Enfin, c’est une plage assez dangereuse. Surtout le coin où nous étions installé. En 2h de temps, il y a 4 interventions des sauveteurs, dont une pour nous L. En effet, nous avions décidé de nous baigner et de nous amuser dans les rouleaux mais après quelques minutes, il y a eu une série de vagues avec un reflux très fort qui nous a éloigné de la zone dans laquelle nous étions en sureté. Nous nous sommes alors retrouvés dans une zone où ce reflux était assez puissant pour continuer à nous éloigner, où nous n’avions plus assez pied pour nous arrimer au sol et où les vagues très fortes étaient déjà cassées et nous submergeaient sans nous ramener vers le bord. S a eu peur et a fait des signes pour appeler les secours. J’ai réussi à nous ramener plus au bord et les sauveteurs ont pris le relais pour aider S.  Je dois avouer que j’ai eu un instant de doute. Et si nous aurions pu sortir seuls – je l’ai d’ailleurs fait – nous n’avions vraiment pas beaucoup de marge et j’ai apprécié que pour les derniers mètres, l’équivalent local de David Hasselhoff nous accompagne jusqu’à la terre ferme…

De Santos à Rio

On a eu le dimanche complet pour récupérer (mais malgré le nombre de Caipirinhas avalées ni maux de tête ni fatigue excessive à signaler) et profiter du soleil bien présent et de la plage.

Le soir, RDV pour prendre le bus de nuit à 23H. Les liaisons ferroviaires étant quasi inexistantes, le trajet s’est fait en bus couchette : il roule toute la nuit, on a des sièges proches de ceux de la première classe en avion. La conséquence est qu’il y a très peu de passagers : 15 à 20 personnes suffisent à le remplir.

On y dort pas mal et c’est une bonne chose. Car quand on ouvre un œil vers 2h du matin et qu’on est engagé dans une descente pleine de virage, qu’on ne peut pas voir la route et qu’on entend la succession des ralentisseurs passée à (très) grande vitesse, on apprécie de pouvoir dormir et de ne pas flipper toute la nuit ;-)

Néanmoins, nous parvenons sain et sauf dans la banlieue de Rio où les embouteillages diminuent très sensiblement la vitesse et on arrive après un trajet de près de 10h dans l’appartement où nous allons finir le séjour à 2 pas de la plage de Copacabana !

Mariage




Je ne vais pas passer des heures sur le mariage, ce n’est pas l’objet de ce blog. Simplement dire que l’église était belle, les mariés aussi (mais ce n’était pas une surprise), le discours du prêtre en portugais difficilement compréhensible (il a quand même parlé de Jésus et d’amour) la famille de U était très sympa, la fête réussie, les danses et les chorégraphies brésiliennes nombreuses (et parfois surprenantes). Un truc quand même à noter, c’est le premier mariage auquel j’assiste où je n’entends ni Gilbert Montagné, ni Claude François. Et ça, c’est bien !

Ah si, une dernière chose, je me suis retrouvé témoin au dernier moment. Et si cela m’a empêché de prendre des photos de la cérémonie, j’en étais quand même content

lundi 20 décembre 2010

Santos



La ville est un mélange de genres. Difficile de trouver un style même si de nombreuses tours en béton dominent. A ce propos, il est étonnant de constater que la plupart d’entre elles, sans doute en raison de fondations trop peu profondes dans un sol meuble, penche de façon sensible. C’est encore plus marquant quand deux tours voisines penchent dans des directions différentes.
Santos, étant le port de Sao Paulo, elle est construite en bord de mer. L’ambiance y semble plutôt sympa.
Une grande plage permet de donner un air de vacances même si le sable assez gris et le temps qui reste couvert ne donnent pas à l’eau la couleur qu’on attend sous ces latitudes. Qu’à cela ne tienne, on en profite malgré tout d’autant plus que tout un tas de petites baraques longe la plage et propose des plats de type snacks très savoureux (les beignets de poulets préparés à la demande se font attendre mais sont délicieux !) qu’on attend de façon agréable en sirotant une caipirinha.
Je me ferais vite à ce style :-)
Les heures passent vite avec les préparatifs du mariage

Hôtel Riviera



D’après U, il y a un problème de parc hôtelier dans cette ville qui n’est pas très touristique. Il semblerait qu’il soit difficile de trouver un hôtel correct.
Heureusement, comme les brésiliens restent longtemps chez leurs parents, il faut trouver une solution pour rencontrer de façon discrète l’élu(e) de son cœur. Cette solution, ce sont les « motels » dont le Riviera est un exemple.
Il propose depuis sa voiture de prendre un chambre, de la garer dans des boxs individuels afin de ne pas l’exposer aux regards, de rejoindre dans une lumière tamisée sa chambre.
Dans celle-ci, tout invite à un moment de détente :-) : Jacuzzi, sauna grande douche, immense lit, miroir au plafond, photos dénudées au mur, commande de différentes lumières (y compris une lumière noire ou un éclairage sous le lit !) ainsi que de la TV et de la musique depuis un panneau de contrôle…je vous passe tous les détails, mais au final, c’est une chambre plutôt sympa que nous allons avoir pour 2 nuits :-D

De l’aéroport à Santos



En atteignant les voies rapides (trop encombrées pour mériter ce qualificatif), on aperçoit une forêt de tours. Le centre de Sao Paulo est très différent de ce que j’ai vu pour l’instant. Mais sa découverte ne sera pas pour ce séjour, car on finit par quitter l’agglomération pour traverser une zone plus sauvage.
Des lacs succèdent à de petites collines ou s’entremêlent une végétation luxuriante et de petites favelas.
Bientôt c’est une véritable forêt dans laquelle nous plongeons littéralement. En effet, la route suit une pente fort raide et les lacets s’enchainent. Une véritable jungle nous entoure. Mais impossible de voir ce qu’il y a dans le précipice qui parait plonger sur notre droite : l’humidité de cette végétation tropicale et la chaleur créent une brume qui empêche toute visibilité.
Une file ininterrompue de camion sur le côté droit nous pousse sur la file de gauche pour dépasser tous ces poids lourds, on double à l’intérieur, on replonge dans une mer de brouillard. Route à sensations garanties !
En prenant mon guide, je me rends compte que cette voie est fameuse, à juste titre, c’est la route des immigrants. Comme l’appareil n’est pas à portée de main, je mets une photo trouvée sur internet. On voit une partie de la route, mais cela ne rend pas l’impression ressentie lorsqu’on l’emprunte.
La descente se poursuit sur plusieurs kilomètres, on aperçoit parfois par une trouée d’autres routes qui descendent à travers cette jungle.
Arrivé sur le plat et quittant à regret cette route, le bus s’arrête pour faire monter un vieux marchand ambulant qui propose de la nourriture emballée. La moitié brune qui semble baigner dans du jus, l’autre blanche. Contrairement à ces paquets, je ne suis pas emballé et je passe mon tour. A tort. Ma voisine qui a acheté un paquet blanc me propose de gouter. C’est de la noix de coco râpée et super sucrée. Je regrette de ne pas en avoir pris !


 On arrive enfin au terminus. Je vais retrouver S :-D
Après une dernière course en taxi, je la découvre justement en train de faire des courses, avec toute sa famille !
Une galerie marchande santista sera mon premier contact avec la ville, même si le chauffeur de taxi a bien essayé de me montrer quelques trucs (le stade du FC Santos, une colline aux maisons huppées,…)
Après avoir avalé un morceau, direction l’hôtel pour pouvoir se rafraichir un peu après un voyage qui aura duré 17h de porte à porte !

Arrivée et premières impressions

Je n’ai pas bien étudié les cartes mais Sao Paulo se trouve plus au sud que je ne le pensais initialement au Brésil. Cela reste tout de même juste au niveau du tropique du Capricorne.

En survolant la ville, on a une impression de densité : de nombreuses habitations basses et serrées les unes contre les autres. Les alentours sont vallonnés et très boisés.

Çà et là émergent bien quelques tours d’habitation surgissant de façon impromptue, mais c’est une ville plus horizontale que verticale.

Avec la descente, on s’aperçoit que beaucoup de bâtiments ont des toits ondulés. Ça ne respire pas l’opulence…

La sortie de l’aéroport est un peu longue : plus d’une heure entre l’atterrissage, les formalités douanières et les bagages.

J’envoie un sms à C. (la sœur de S) que je dois retrouver pour prendre le bus de 9h30 mais l’heure tourne et toujours pas de réponse.

A 9h32, je trouve le bus qui n’est pas parti. La préposée aux tickets m’envoie attendre dans un bureau vide pour acheter mon ticket. Un peu inquiet, je guette si le bus ne part pas. Mais je suis rassuré quand je comprends (2eme personne qui ne parle pas espagnol, je sens que ça ne va pas être facile pour la langue…) que le gars qui m’a rejoint dans le bureau n’est autre que le chauffeur du bus.

J’en profite pour alléger la tenue : il fait 23° de plus qu’à Paris !

Je prends finalement place dans l’étuve le bus. C et J ne sont toujours pas là. Confirmation par SMS : ils sont en retard et encore aux bagages quand le bus démarre L

Je pensais que le parcours ne se ferait que sur de grands axes, mais il a un parcours dans de petites rues.

On croise des chevaux, de vieilles coccinelles (les voitures, pas les insectes qui auraient plein de points), beaucoup de grilles pour protéger les maisons et les magasins (comme au Maroc ou en République Dominicaine), des bicoques faites de bric et de broc au milieu de carcasses métalliques. Ce ne sont pas les standards européens qui prévalent !

jeudi 16 décembre 2010

Départ

Vol à 23h20, limite d'enregistrement à 22h20, j'ai les billets, le passeport, la valise, mon téléphone, je ne me suis pas enfermé sur le palier et il me reste encore presque 3h pour arriver à l'aéroport.
Ce départ devrait être un peu moins rocambolesque que les 2 précédents!
Ceci dit, une catastrophe peut encore survenir, je n'ai pas encore quitté l'appartement mais je pourrais avoir une tempête de neige dans le métro, une grève soudaine des contrôleurs aériens (toutefois il leur reste encore quelques jours pour finir leurs achats de noël), une panne de la sonde pitot,...

Je garde quand même espoir, si tout va bien, dans moins de 15h, je foulerai pour la première le sol de l’Amérique du Sud(en tout cas, en ce qui me concerne. Un certain Christophe C l'aurait fait avant moi il y a quelques années).
Brazil, da di da di da dida da, da di da di dada, da di da di dadi da dan, Brazil, Brazil....
Vous avez reconnu l'air? je ne vous ferai pas Chico Buarque, c'est trop dur.
Allez, je me prépare et je ne veux pas pomper toute la batterie de l'ordi avant le départ

Finalement, pas de catastrophe à signaler, même si, absorbé dans ma lecture, j’ai failli rater une correspondance.

Il faut tout de même signaler que les transports parisiens ne sont vraiment pas adaptés à des passagers avec des valises grand format. Quelle galère !

Vol légèrement agité mais pas grand-chose à signaler. La classe eco est définitivement moins confortable que la première mais j’ai quand même réussi à aligner quelques heures de sommeil.

Nourriture bienvenue, film distrayant (Tamara Drew – et non Camarade Roux ;-) ). A présent, le Brésil est en vue!